Tahiti - jour 2
La journée est finie, alors je vous écris.
Réveillée à minuit, vite rendormie, puis re-réveillée à 6h, ici il faut choisir entre cuire à l’étouffée ou dormir fenêtres ouvertes et être réveillée par les coqs (et ici il y a BEAUCOUP de coqs).
Réveillée à 6h donc je traine au lit pour essayer de me rendormir mais c’est peine perdue. Truc marrant, j’entendais de la musique polynésienne, ça met dans l’ambiance. Bref, je n’étais pas en forme, très angoissée par je ne sais quoi. Du coup j’ai écrit le billet de blog 1 et j’ai tenté de me lever, pour petit déjeuner. Mais l’anxiété est monté très fort d’un coup, aussi j’ai mangé / dit que j’allais me recoucher et qu’il ne fallait pas m’attendre / suis retournée me coucher.
Je crois que j’ai vraiment peur de subir le rythme des autres durant ce voyage, car si moi je suis plutôt du genre à faire le minimum de chose et à trainer un maximum, le reste du groupe est plutôt à vouloir “profiter de chaque moment” (comprendre faire des tas de trucs). Bref, pour reprendre un peu de contrôle, je pense que j’avais besoin de décider de ce que j’allais faire de mon temps. Et donc je suis restée au lit à comater de 8h à…11h. J’ai senti d’une façon assez nette lorsque l’anxiété est descendue d’un cran. C’est comme si une digue tombait dans mon cerveau, et que les circuits se remettaient en marche normalement. Alors qu’avant, je suis complètement grippée, outre le fait qu’il y a un risque que l’anxiété augmente et me rende complètement dysfonctionnelle. Par contre, quand la digue tombe, je me sens un peu “effervescente” et je pense que c’est le signe qu’une masse d’énergie vient de s’envoler en mode “bye on a fini cette phase mais ça t’a couté 23 points d’énergie sur les 60 de la journée, a+”
Une fois levée, j’ai bien envie d’aller voir mon ancienne école primaire : notre logement est dans la rue juste en face. Mais le portail est électrique et le reste de la team est partie au club de plongée donc je suis complètement coincée. Tant pis, je passe le temps, de toute façon je suis stone.
Tout le monde fini par rentrer vers 12h, et le programme des plongées est établi : le centre avait son programme quasi plein donc nous a calé dans les trous. J’irai plonger seule vendredi après-midi si tout se passe comme prévu. Certains vont plonger l’après-midi même donc on se presse pour manger.
J’ai toujours envie d’aller à l’école mais il commence à pleuvoir. On joue un peu avant d’y aller.
L’école est bien là mais n’est plus utilisée comme telle (il n’y a plus assez d’enfants parait-il (alors que Wikipedia me dit que la population a été doublée en 30 ans, wtf ?)). Tous les portails sont cadenassés mais je ne suis pas allée si loin pour regarder l’endroit ou j’ai passé le plus de temps seulement par dessus une vieille grille : je l’escalade pour me rapprocher.
Le succès est mitigé : si je reconnais les batiments et certains arbres de la cour, il y a encore d’autres portails que je ne peux pas enjamber. J’ai l’impression que tous les batiments sont à l’abandon, quel gachis.
On poursuit en allant jusqu’à notre ancienne maison, située sérieusement à 20m de là (bon OSM me dit 200m) alors que j’avais l’impression de marher 10 minutes chaque matin en allant seule à l’école. L’odeur de fruits murs écrasés est toujours la même par contre :) Je reconnais même le virage où un scooter m’a cognée, tout n’est pas perdu.
On a écrit un mot à coller au portail pour les habitants actuels mais un chien sauvage (il y en a pas mal) nous barre la route et euh… pas courageuse, nous faisons machine arrière.
On va à l’école maternelle, et nous voyons 2 trucks (les bus locaux, iconiques) garés à coté. Nous poussons jusqu’à la pointe vénus, où une course de pirogue s’est terminée. Et sur le retour, plus de chien sauvage, nous collons notre petit mot.
Une fois rentrées, nous jouons (on joue beaucoup aux jeux de société), et il pleut… RIP notre petit mot sur lequel nous demandions aux personnes de nous recontacter :/
Et c’est déjà le soir, d’où je vous écris.
Demain, normalement c’est marché et sortie en bateau, si la météo le permet. Suspens.
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